« Des hommes libres ! Répète-t-il en poussant un rire sans joie. Quelle plaisanterie ! Nous sommes asservis, nous aussi. Peut-être pas par nos machines, nos gadgets et nos robots. Mais par nos croyances, nos tabous et nos règles absurdes. »
Auteur : Victor Dixen
Nombre de pages : 538
Editeur : Robert Laffont, Collection R
Résumé : Un don du ciel… Roxane, dix-huit ans, a plongé dans la délinquance quand ses parents ont perdu leur emploi, remplacés par des robots. Sa dernière chance de décrocher le Brevet d’Accès aux Corporations : un stage de programmation neuronale, une nouvelle technologie promettant de transformer n’importe qui en génie….ou un pacte avec le diable ? Pour les vacances de printemps, Roxane s’envole pour les îles Fortunées, un archipel tropical futuriste entièrement dédié au cyber-bachotage. Mais cette méthode expérimentale qui utilise l’intelligence artificielle pour « améliorer » la substance même de l’esprit humain est-elle vraiment sûre ? En offrant son cerveau à la science, Roxane a-t-elle vendu son âme au diable ? Demain, l’intelligence artificielle envahira toutes les strates de la société. L’ultime frontière sera notre cerveau.
Mon avis : C’est encore un plaisir de retourner dans le monde de Victor Dixen et de se retrouver avec sa plume dans son tout nouveau roman!
On suit donc Roxane, jeune délinquante quasi-orpheline puisque sa mère est morte, son père a sombré dans l’alcoolisme et sa belle-mère est une odieuse femme. Roxane fait partie d’une bande de délinquantes, les Clébardes, qui passent leur temps à voler dans les magasins et qui n’ont aucune perspective d’avenir professionnel.
Lorsque Roxane a la chance de pouvoir obtenir son BAC grâce à l’intelligence artificielle, elle est très tentée mais n’oublie pas que c’est cette même invention qui a réduit ses parents au chômage. Elle va donc adopter un comportement plus méfiant que les autres stagiaires.
Ce personnage m’a fait un peu penser à Léonor dans Phobos par son côté rebelle et distancé, toutefois elle reste un peu plus extravertie que l’héroïne pionnière du programme Génésis. On a d’ailleurs quelques petits clin d’oeil à la saga de l’auteur.
J’ai bien aimé les autres stagiaires mais sans plus, je ne les ai pas trouvé très touchants ou quoi, à part Fauve, un garçon qui fait partie d’une contrée ennemie de l’intelligence artificielle et qui devient amie avec Roxane. Il est très terre à terre et doté d’une grande sensibilité.
Cogito mêle à la fois une partie philosophique et une réflexion sur notre futur. Victor Dixen, comme beaucoup d’autres personnes, imagine un monde futur contrôlé par les intelligences artificielles qui vont jusqu’à prendre nos emplois. Mais de là à s’implanter des neurobots dans le cerveau pour acquérir plus de connaissances, ce qui n’est pas impossible, cela présume quelques défaillances techniques.
On discerne assez bien le schéma du récit, il y a quelques aspects qui sont prévisibles mais certaines révélations restent très surprenantes et l’histoire n’en est pas moins agréable. Mais un petit bémol pour la fin qui m’a totalement perdu car je n’ai absolument rien compris.
Il faudrait relire plusieurs fois et doucement le roman et surtout la fin pour bien la saisir, mais soit je n’ai absolument pas compris, soit je ne la trouve pas très cohérente. C’est comme si elle avait été posée sur la table, sans vraiment avoir été réfléchie au préalable.
Dans l’ensemble, cela reste une bonne lecture. J’ai passé un bon moment sur les îles en compagnie de Roxane et des autres stagiaires.
Ma note : 3,5/5
Ping : Victor Dixen – Cogito | Sin City
Merci pour le partage ! Ton avis est très pertinent 😊
J'aimeJ'aime